Il y a un peu plus d’un mois que Petra et moi avons fait connaissance avec le voilier de Thierry et Claude son épouse. Le bateau est un Attalia, construit par Jeanneau il y a déjà quelques temps, à une époque on savait encore fabriquer des bateaux pour naviguer à la voile.
J’ai rencontré Thierry aux Glénans lui naviguait sur un Sun Fast 32i, moi sur un Bongo 9,60 et nous nous retrouvions tous les soirs dans le carré d’un des deux bateaux.
Lorsqu’on a croisé Thierry une fois on ne l’oublie jamais, et un vendredi soir très tard fin novembre 2011 c’est sans hésitation que je l’ai reconnu venant en face de nous dans le noir sur la digue du Lazaret à La Rochelle. La rencontre était tout à fait fortuite, il venait naviguer avec Claude sur le voilier d’un club de sa ville. Nous nous sommes naturellement retrouvés le dimanche soir sur une terrasse encore ensoleillée pour partager un bon moment ensemble.
Depuis, contrairement à ce qu’il s’était toujours promis, il a acheté un voilier. Quand il m’a lancé une invitation j’ai répondu immédiatement.
Le mois dernier nous n’avions pu naviguer que le samedi à cause d’Eole en colère. Mais bon, aller chercher un bateau à Ars en Ré pour le ramener aux Minimes a aussi son charme. Rien que la balade en bus des Minimes à Ars vaut le coup, on passe dans tous les petits recoins de l’île de l’on ne voie autrement jamais. La marché du samedi matin à Ars en attendant l’écluse et la balade à pied le dimanche sont des choses que l’on ne fait jamais et ont rendu de ce week end là très savoureux.
Pendant ce fameux week end nous nous sommes donnés rendez vous le 16 novembre en vue de remonter la Charente jusqu’à Rochefort. Une première pour Thierry et les siens. Ce coup ci Gauthier, leur fils, a remplacé Claude.
La voile est un sport où le vent vient toujours de face. Evidemment cet adage a encore été respecté ce week-end, secteur sud le samedi, secteur nord le dimanche.
Je trouve que nous nous sommes pas mal débrouillé du tout pour cette navigation. Le samedi, nous étions pile à l’heure à l’entrée du fleuve pour avoir assez d’eau et faire les choses en sécurité. Ensuite entre le vent pile de face ou qui tombe complètement, nous avons fait un peu de voile et pas mal de moteur. A 18 heures nous nous sommes amarrés à la seule place qui reste sur le ponton de la Corderie. Il y a maintenant deux navettes promène couillons pour visiter l’île d’Aix amarré au dit ponton. Aux beaux jours, ça risque d’être chaud.
Six heures du soir c’est malheureusement trop tard pour visiter ne serait ce que la librairie de la Corderie, dommage, j’adore cet endroit, tant mieux, je n’aurais pas réussi à sortir sans un livre et j’ai fait des économies.
Une bonne balade en ville autour du vieux port est aussi sympathique. Ici les bateaux sont souvent d’improbables esquifs absolument laids mais dont on sent qu’ils ont vu du pays. Ca change des coques aseptisées des chantiers modernes. Enfin une bonne bière dans des fauteuils club dont nous avons eu du mal à nous extirper tellement on était bien. Rentrés sur le bateau Thierry nous a régalé de ses talents culinaires et nous avons encore refait le monde.
Une bonne nuit de sommeil et nous voilà repartis dans l’autre sens à neuf heures pétantes ce dimanche. Il y avait encore trop peu de vent au début, puis passé Soubise et une longue ligne droite face au vent nous avons pu éteindre le volvo et profiter du vent jusqu’au mouillage au sud de l’Ile d’Aix.
Pause repas et départ juste après l’étale basse pour rentrer vers les Minimes.
Un petit force cinq nous a encore montré comment ce bateau est agréable. On le sentait heureux avec ce vent là.
Après coup nous avons pesé le pour et le contre de cette pause repas. Pour : un repas chaud dans une zone de mer calme et à l’abri de la pluie, contre : ne pas profiter du courant pour faire la route et arriver plus vite.
C’est au bout du compte le pour qui l’a emporté. En plus cerise sur le gâteau, Thierry et Gautier ont fait leur première entrée de nuit au port de la Rochelle. Cela demande un peu d’exercice de navigation et c’est sympa.
Ce mardi notre coursier du week end est sorti de son élément pour une toilette hivernale, l’eau lui manque déjà. Et lui nous manque aussi.
Merci Thierry et Gauthier pour ce week end vraiment sympa.