Une recette de pain au levain pour emmener à bord du bateau et se régaler.
Je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager l’image de mon pain au levain du jour en préparation de la navigation ce week end avec Gilles. Déjà l’image donne envie, mais je ne vous explique pas l’odeur. La maison embauche le fournil depuis deux heures un vrai bonheur.
Il faut que je me fasse violence pour ne pas le trancher là tout de suite et de goutter cette croûte craquante dorée et cette mie souple en embaumante.
Fermez les yeux et imaginez vous la pain du boulanger de mon grand père, les grandes tranches coupées dangereusement sur le sein par ma grand mère avec ce couteau long comme mon bras. Et cette couche de beurre salé jaune comme un oeuf juste sorti de la baratte. Imaginez… Mais c’est moi qui vais le manger !!!!
Allez je suis gentil, voici la recette :
Le mardi ou le mercredi matin je commence à la préparation du levain. C’est un demi sachet de levure de boulanger, une pincée de sel, trois cuiller à soupe bien pleines de farine blanche et de l’eau pas trop froide. Mélanger les ingrédients avec une fourchette dans un grand bol. Pour l’eau, il faut en mettre par petite quantité jusqu’à obtenir la consistance d’une crème très épaisse, c’est plus liquide qu’une pâte à pizza mais moins que de la crème fraîche épaisse. Mélanger jusqu’à obtenir une pâte bien homogène. Couvrir avec un torchon ou une feuille de sopalin. Laisser lever dans un endroit plutôt chaud.
Le lendemain couper la pâte en deux, en jeter la moitié (ça c’est pas forcé), rajouter 2 cuillers à soupe de farine blanche et de l’eau pour obtenir une pâte de même consistance. Laisser lever.
Le lendemain je prépare le pâton. J’utilise de la farine Francine pour pain multi-céréales et de la farine blanche. Je met 2/3 de farine mutil-céréale et 1/3 de farine blanche. Une cuiller à café et demi de sel par kilo de farine, le levain et de l’eau. Je mélange tout cela dans un grand saladier avec une cuillère. Il faut pétrir un bon quart d’heure minimum. Le plus compliqué est de régler la quantité d’eau. L’idéal est d’obtenir une pâte la plus souple possible (donc avec le plus d’eau possible) mais qui ne colle pas aux doigts. C’est un peu une question d’habitude. Lorsque l’on rajoute de l’eau cela se met à coller mais au bout d’un moment en pétrissant la pâte redevient correcte. une fois la consistance correcte obtenue il faut faire lever.
Dans le grand saladier, je saupoudre de la farine, j’y met le paton. Je laisse lever jusqu’à ce que cela double cela peut durer 5 heures voir plus en fonction de la température. Ensuite sur une paillasse farinée je met le pâton en boule (il s’affaisse en le manipulant). Puis je le place dans un moule rond (un panier en osier recouvert d’un torchon fariné). je couvre avec un torchon et laisse lever à nouveau 1h30 à 2 heures. Je bascule ensuite le pain sur une plaque à four couverte d’un papier de cuisson. J’allume le four à ce moment là 210°. Cuisson par le bas, chaleur tournante. En bas du four, je met un récipient métallique rempli d’eau. Le pain va encore doubler de volume avec la chaleur montante. Vous pouvez inciser le dessus pour forcer l’éclatement à un endroit donné.
Le pain est cuit lorsque qu’en tapant dessous avec un grand couteau cela sonne creux.
Bon appétit.
kel boulot !!!
Oui, mais c’est tellement bon !!!